Bon le titre sera bien sur édité ... en fait c'est bête mais ... je n'ai pas encore trouvé le titre.
Sinon c'est un peu bizarre comme histoire mais il y a déjà pas mal d'indices dans le prologue.
PS : soyez indulgents c'est ma première fanfic (enfin j'ai dû en écrire une sur Goldorak ... il y a 20 ans lol)



Prologue : cauchemars


Si on lui avait dit un jour qu’elle se baladerait en petit tailleur Chanel et talons aiguilles, elle en aurait rougi avant d’en rire.
Cela faisait déjà 150 ans qu’elle régnait sur le Pays de Kei et son royaume commençait seulement à prospérer. Les démons ne franchissaient plus les frontières depuis une dizaine d’années et le peuple avait une confiance absolue en sa Reine. Cependant elle était inquiète car Kou connaissait de nouveaux troubles et depuis quelques semaines l’épée lui renvoyait une image assez étrange : elle arpentait une rue, vêtue de vêtements qu’elle n’avait jamais portés auparavant et semblait désorientée. Elle se confiait assez souvent à Sonsho mais dans cette situation bien précise elle préféra s’abstenir et s’épancher vers une autre personne qui l’avait beaucoup aidée dans le passé : l’Empereur d’En. Elle considérait ce dernier comme un grand frère, voire comme un père et ses conseils s’étaient toujours avérés précieux. Elle avait pris sa décision. Seule Susu l’accompagnerait dans son voyage. Elle devait cependant informer son kirin et savait d’avance ce qu’il lui dirait : « Majesté, ce n’est guère prudent de partir à l’étranger. »
« Majesté, il n’est guère prudent de partir seules. En outre, vous devriez prévenir le roi de votre arrivée. Votre venue soudaine pourrait le mettre dans l’embarras »
« Décidemment, tu es toujours aussi prévisible mon pauvre Keiki. Et puis Shouryu n’est vraiment pas un fan du protocole, contrairement à toi. Tu es vraiment trop coincé. Tout compte fait tu viens avec moi, je suis certaine qu’au contact d’Enki tu te dérideras un peu… »
« Majesté ! »
« Arrête de faire cette tête et fais moi un peu confiance pour une fois ! »
Sans le savoir, Sekiraku venait une fois de plus de blesser son kirin. Non seulement il était assez hautain et beaucoup trop rigide mais il était soupe au lait et supportait difficilement les critiques. Mais cela ne l’empêchait pas d’estimer sa souveraine. Si seulement elle avait su qu’il avait foi en elle, les évènements auraient probablement pris une autre tournure …

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Le Pays d’En était frontalier et il ne lui faudrait que quelques heures pour y arriver. Son suugu était le plus rapide du royaume. Elle pensait y séjourner quelque temps, elle avait besoin de repos au moins autant que des bons conseils de En-Ou. Elle était toujours autant impressionnée par cet homme qui régnait depuis près de 650 ans et elle avait adopté pas mal de ses méthodes à l’exception toutefois de quelques unes qu’elle jugeait indécentes. Comme elle préparait quelques bagages assez légers elle constata qu’il n’y avait plus de vin de la province de Wa à la cave. Bien évidemment, elle ne pouvait rencontrer Shouryu sans ces fameuses bouteilles et fit appeler Shoukei. Elle savait que cette dernière ne verrait aucune objection pour aller chercher la précieuse commande et qu’elle en profiterait pour rendre visites à ses amis. Youko commença à penser que son propre voyage n’était peut être qu’un prétexte pour aller voir un vieil ami. Leur dernière rencontre remontait à une cinquantaine d’années lors du couronnement de la reine de Kou. On aurait eu du mal à penser qu’il avait plus de 600 ans. Il était toujours aussi jovial et bon vivant et sa lucidité n’avait pas pris une ride. Elle avait hâte de le rencontrer à nouveau et se mit à penser à lui en prenant son épée.

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Elle la relâcha immédiatement. Elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Il lui avait fallu près de 10 ans pour maîtriser l’esprit de l’épée. Une fois la prouesse accomplie elle avait fait fabriquer un nouveau fourreau, non pas car elle avait peur des visions mais tout simplement pour éviter qu’elle ne s’abîmât. Elle était consciente qu’il s’agissait d’un trésor très précieux sans lequel elle n’aurait pas survécu il y a 150 ans. Mais une fois encore elle était effrayée par la vision qu’elle avait eue mais ce n’est pas tant les vêtements qu’elle portait qui la dérangeaient : elle ne reconnaissait pas les lieux. Elle ramassa l’épée et se concentra à nouveau : il s’agissait bien d’Horai, elle en était absolument sûre. La végétation était quasi inexistante et les deux arbustes qu’elle pouvait voir avaient subi une mutation et semblaient la suivre. Elle se mit à courir et arriva devant une énorme construction à moitié effondrée. Elle se frotta les yeux , se pinça mais l’image ne changeait pas : elle se trouvait devant la Tour Eiffel ! Elle rangea l’épée dans le fourreau et rassembla ses souvenirs.


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Cinquante ans auparavant, une guerre à l’échelle planétaire avait éclaté dans son ancien monde. Cela avait eu pas mal de répercussions sur les douze royaumes créés par Tentai. Le déséquilibre de l’écosystème avait multiplié les shokus et de nombreux réfugiés affluèrent. Il s’agissait peut être des derniers survivants de son ancien monde. Beaucoup dirent alors que l’Empereur Céleste avait décidé de détruire Horai car la civilisation y était décadente mais elle n’avait jamais voulu y croire. Et elle se mit à pleurer. L’éternité ne serait jamais suffisante, elle ne pourrait jamais oublier ce qui s’était passé un demi-siècle plus tôt …
« Rakushun » sanglota-t-elle.
« Je veux voir le pays que tu construiras » Ces paroles résonnaient encore dans sa tête et la faisaient atrocement souffrir. Cinquante ans auparavant, son cher Rakushun avait accompagné Enki à Horai afin de parfaire ses connaissances sur le monde dans lequel sa chère Youko avait vu le jour. Le kirin ne put hélas pas provoquer un shoku à temps et perdit la trace du Hanjyuu lors de la Grande Attaque de Wa. Il l’avait cherché durant 10 ans, en vain. Beaucoup d’humains et d’animaux avaient péri ce jour-là et 50 ans plus tard l’herbe n’y avait pas repoussé.
« Rakushun me sermonnerait s’il me voyait pleurer.Je n’ai pas le droit de m’apitoyer sur mon sort ! Je dois penser à quelque chose de plus gai »
Elle dut cependant rassembler toutes ses forces pour reprendre l’épée et se concentrer à nouveau.
« Je veux voir … je veux voir … Shouryou » Mais elle se ravisa immédiatement par pudeur. Elle ne savait que trop bien comment l’Empereur disposait de son temps « libre ».
« Rokuta. C’est la gaieté incarnée » Elle se concentra et put le voir.
« NOOOON » hurla-t-elle. L’image l’avait bouleversée. Enki était malade. Il était atteint de Shitsudou …